Étanchéité de toiture 

Vous possédez un toit-terrasse, c’est-à-dire un toit quasiment plat avec une pente comprise entre 0 et 5 degrés maximum ? Qu’il soit accessible ou non, circulable, recouvert de végétaux ou transformé en terrasse d’agrément… : son étanchéité est primordiale pour prévenir les infiltrations d’eau dans le bâtiment qu’il protège.



Le dispositif d’étanchéité d’une toiture-terrasse dépend de plusieurs éléments répertoriés ci-dessous. Bien sûr, des contraintes supplémentaires peuvent apparaître selon que vous interveniez en construction ou en rénovation d’un ouvrage.

→ L’élément porteur, de béton, d’acier ou de bois, qui doit être rigide, solide et stable.

Il doit pouvoir supporter le poids des matériaux d’isolation et d’étanchéité et, par exemple, celui d’une couche importante de neige (en montagne) ou celui du substrat et des végétaux (pour les toits végétalisés).

Idéalement, la réalisation de cet élément doit répondre au NF DTU 20.12 Gros œuvre en maçonnerie des toitures destinées à recevoir un revêtement d’étanchéité.

→ La forme de la pente, même très légère, afin de guider les eaux de pluie vers les évacuations.

→ Le support d’étanchéité, permettant d’accueillir l’étanchéité proprement dite.

Ce support peut être constitué de l’élément porteur lui-même, d’un isolant thermique voire de l’ancienne étanchéité. Il peut aussi être nécessaire d’installer un dispositif pare-vapeur.

Le référentiel des supports d’étanchéité est le NF DTU 43.1 Étanchéité des toitures terrasses et toitures inclinées avec éléments porteurs en maçonnerie en climat de plaine.

→ L’étanchéité, constituée le plus souvent d’un revêtement bitumineux (roofing) ou parfois d’une membrane EPDM, voire d’un système d’étanchéité liquide (SEL).

→ Enfin, selon la destination du toit : une protection complémentaire, installée au-dessus de l’étanchéité et permettant, par exemple, de diminuer les effets du soleil, de la grêle ou du passage piétonnier (granulats, carreaux, dallage…).


Faite appel à un professionnel de l’étanchéité                

Les matériaux utilisés pour rendre un toit terrasse parfaitement étanche

Il existe trois grands matériaux pour étanchéifier un toit terrasse :

Ces matériaux sont utilisables en construction neuve ou en rénovation du bâti déjà existant. Cependant, pour ce dernier, une étape de nettoyage et de réparation des fissures est nécessaire au préalable. La pose d’un système d’étanchéité d’un toit terrasse doit toujours se faire sur un support sain et propre, exempt de toute poussière. Évidemment, avant tous travaux d’étanchéité, le système d’évacuation des eaux de pluie doit également être mis en place.

Le matériau sélectionné par le professionnel dépend de l’utilisation de la terrasse : lieu de vie aménagé ou simple toiture dont l’accessibilité sera réduite à l’entretien.

Les différentes structures présentes sur le toit peuvent aussi orienter le choix du matériau (notamment en fonction du nombre de joints à réaliser) : cheminée, ventilation, gouttières, acrotères, etc.

Enfin, le matériau de l’élément porteur (béton, acier ou bois) est aussi fondamental dans le choix de la technique de pose (l’usage d’un chalumeau étant proscrit sur du bois).

Le bitume

À base d’élastomère (SBS) ou de plastomère (APP), c’est le revêtement le plus courant et le moins cher. Sa résistance n’est plus à prouver et sa pose, en monocouche ou bicouche, est relativement simple. De très nombreux professionnels de la couverture maîtrisent les techniques d’étanchéité par asphalte.

Le bitume (ou roofing) se présente sous deux formes :

Ce matériau s’utilise plutôt sur les toits terrasses non accessibles. Il est disponible en couleur noire (comme l’asphalte) ou argentée.

Principaux avantages du bitume :

La membrane EPDM

Matériau assez récent et plus écologique que le bitume, l’Éthylène Propylène Diène Monomère est une large membrane synthétique caoutchouteuse, étanche et solide, vendue en rouleau. On la déploie sur le toit terrasse et on la fixe à l’aide d’une colle acrylique spécifique.

Il s’agit d’un matériau particulièrement élastique, qui s’adapte aux mouvements du support et aux dilatations et rétractations dues aux variations de température. Facile à poser, la membrane EPDM est néanmoins un matériau sensible aux coupures et ne doit pas être utilisé directement sur un support ancien abrasif, béton ou vieux bitume (un géotextile de 300g/m² minimum doit être installé préalablement). Son stockage et son installation doivent donc être particulièrement surveillés.

La membrane EPDM est tout-à-fait apte à recevoir un aménagement végétalisé.

Principaux avantages de la membrane EPDM :

Le système d’étanchéité liquide

Le SEL est un mélange de résine et d’élastomère qui se pulvérise ou s’applique au rouleau sur une couche primaire d’accroche. Une fois posé, on obtient une membrane étanche, sans jointure et résistante aux fissurations du support, qui forme une base parfaite pour un revêtement de terrasse d’agrément.

La pose d’un système d’étanchéité liquide nécessite une formation spécifique qui explique son prix élevé.

Principaux avantages du SEL :

Quelles sont les différentes étapes du chantier ?

1. Nettoyage du support

Quelque soit l’utilisation future du toit terrasse, avant tous travaux d’étanchéité, il faut procéder à son nettoyage ainsi qu’à sa rénovation si ce n’est pas une construction neuve.

S’il y a de la mousse, un démoussage de toiture peut être utile, puis un ponçage ou un décapage. Enfin, passer l’aspirateur sera toujours plus efficace qu’un balayage.

2. Réparation des fissures, éventuellement ragréage

Si nécessaire sur du bâti existant, il faut réparer les fissures, en vérifiant en particulier la base des cheminées et des acrotères, ces petits murets de 15 cm de haut minimum qui cernent le toit. Ceux-ci doivent d’ailleurs également être étanchéifiés afin qu’il n’y ait pas d’infiltration d’eau à leur niveau. En général, on les recouvre de zinc.

Dans certains cas, et pour obtenir un toit parfaitement plat, il peut être nécessaire d’effectuer un ragréage.

3. Installation du support et application de la sous-couche d’étanchéité

Avant de mettre en œuvre l’étanchéité proprement dite, il peut être nécessaire d’installer un isolant thermique avec éventuellement un pare-vapeur. Ensuite, selon le matériau d’étanchéité choisi, la sous-couche d’accroche pourra être passée au rouleau et au pinceau, nécessitant un temps de séchage.

Bon à savoir : les travaux d’étanchéité d’une toiture-terrasse sont à réaliser par une période sans pluie et sans gel, afin de permettre aux matériaux et colles de prendre et sécher.

4. Réalisation de l’étanchéité

Ensuite, le matériau d’étanchéité proprement dit est installé. La technique de pose dépend grandement du matériau, comme vu précédemment. Pour certains, il faut commencer par les bords et les découpes, puis terminer par les grandes surfaces ; pour d’autres, c’est l’inverse.

Une attention toute particulière est à porter pour les trous d’évacuation de l’eau vers les gouttières. Les joints au niveau de ceux-ci doivent être absolument étanches au risque de réduire les travaux à néant.

5. Le revêtement final

Selon la destination prévue du toit-terrasse, il sera nécessaire de poser un revêtement supplémentaire :